jueves, 29 de agosto de 2013

Le traducteur juridique face à la concurrence

En sa qualité de traduction technique hautement spécialisée – à l’instar de la traduction médicale ou pharmaceutique, par exemple-, la traduction juridique exige la qualification nécessaire et essentielle du traducteur.Le traducteur technique doit être un expert du secteur et du domaine spécifique dans lequel il travaille habituellement, et dans le contexte particulier auquel appartient le texte à traduire.

La traduction juridique requiert un certain nombre d'exigences supplémentaires que seul un spécialiste peut offrir: garantir fidélité au document original, cohérence et uniformité. En outre, le traducteur juridique effectue un examen approfondi et rigoureux. Son travail comparatif d’étude et de recherche est permanent et doit être appuyé par une bibliothèque de référence nourrie, à savoir de dictionnaire techniques dans lesquels trouver le terme exact de la langue cible, équivalent à celui de la langue source.

Il est parfois impossible de trouver le terme exact qui correspond à l'original, car il n'existe pas. Prenons le cas des «class actions», typiques de la procédure civile américaine, et qui peuvent être définies comme des actions collectives, auxquelles l’on a recours lorsque plusieurs personnes ont un intérêt commun pour un sujet, et peuvent en vertu de tel intérêt intenter une action collective (ou également, être poursuivis). Dans des cas semblables, le traducteur donnera soit une définition approximative, soit il optera pour le maintien du terme ou de l'acronyme original, accompagné d'une brève clarification. Seul son “know-how” le guidera dans sa tâche d’analyse et de décision.

Cette spécialisation nécessaire, ainsi que la connaissance absolue de son “champ d’action”, assurent un niveau de professionnalisme et de qualité que les agences de traduction généralistes ne peuvent garantir. Il est en effet impossible de travailler avec un nombre considérable de langues, réaliser tout type de traductions sans distinction et en un laps de temps record, et en même temps offrir une traduction de qualité.

Malgré cela, la tendance dans le marché global des traductions continue d’être de constituer de grandes agences avec présence mondiale, qui à leur tour sous-traitent des milliers de traducteurs indépendants ou “freelancers” répartis sur toute la surface du globe, capables de traduire tout type de texte en peu de temps, - et à un coût infirme pour les agences-, sans que les agences soient en mesure de vérifier la qualification professionnelle de ces mêmes traducteurs, et par conséquent, d’en évaluer le résultat final.

D’une part, le traducteur juridique est confronté de nos jours à cette compétence globale inévitable. Il doit affronter la situation en sortant ses meilleures armes et son bagage: une connaissance à fond de l’aire juridique concrète dans laquelle il prête ses services, et des éventuelles particularités que représente le contexte juridique, aussi bien de la langue source que de la langue cible.

D’autre part, et comme corollaire d’une concurrence aussi féroce, grand nombre de traducteurs techniques se sont vus obligés d’adapter leurs tarifs au vu de la demande constante de réduction d’honoraires de part des clients potentiels. Là aussi, le traducteur juridique doit réagir à partir d’une position renforcée, en défendant son niveau élevé de spécialisation ainsi que la complexité des documents qui lui sont assignés, deux facteurs qui justifient ses tarifs supérieurs à ceux d’un traducteur généraliste.

C’est donc la responsabilité du client de soupeser les avantages et les inconvénients de choisir un traducteur quelconque, ou bien au contraire d’opter pour une traduction qui sera réalisée par un expert. En définitive, il correspond au client de décider s’il veut donner la priorité à l’obtention d’une traduction de qualité et rigoureuse, effectuée par un spécialiste –et souvent supervisée par un deuxième voire un troisième spécialiste –ce qui logiquement a un prix, ou bien opter pour une solution plus économe au détriment de la qualité du service.

On peut éventuellement comprendre la décision de réduire les coûts de traduction dans le cas de documents simples destinés à être utilisés uniquement au sein de l’entreprise. Cependant quand il s’agit de documents plus complexes comme le sont les textes juridiques, ce genre de décision n’est plus raisonnable. Une simple erreur terminologique peut en effet avoir des conséquences fatales, ne serait-ce que pour la répercussion négative et les dégâts causés à l’image de l’entreprise.

martes, 20 de agosto de 2013


La traduction juridique, manque de main d’oeuvre qualifiée? 


Contrairement à la  traduction au sens large du terme, la traduction juridique, elle, requiert une main d’oeuvre hautement qualifiée aussi bien dans le domaine linguistique que dans le domaine juridique. Si la traduction dite “générale” ne requiert de la part du traductueur qu’une solide connaissance de la langue maternelle ainsi que des techniques de traduction, il n’en va pas de même pour la traduction dans un domaine aussi spécialisé que celui du droit.

Prenons l’exemple d’un traducteur britannique auquel l’on aurait assigné la traduction d’un contrat juridique vers la langue cible américaine. En anglais juridique américain, l’expression “indirect and consequential losses” exclut les pertes de revenu, production et profit. En revanche, l’anglais juridique britannique attribue à cette même expression un sens de perte généralisé qui peut donc inclure des pertes de type monétaire. Il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences que peut entraîner ce type de malentendu linguistique dans le cadre d’un contrat destiné à sceller une affaire à caractère lucratif.

Connaître le langage juridique d’un seul système est donc insuffisant. Outre de maîtriser parfaitement sa langue maternelle (langue source) et d’avoir une excellente connaissance de la langue vers laquelle on traduit (langue cible), il faut être un expert dans le domaine juridique aussi bien de langue source que de la langue cible.
Trop souvent encore de nos jours, les entreprises engagent des traducteurs “généralistes” au lieu d’engager des traducteurs spécialisés dans leur domaine. Sans compter les nombreux cas de traductions assignées en interne à des employés qui, bien qu’ils maîtrisent le domaine en question, ne sont pas nécessairement des écrivains chevronnés en mesure de rédacter un texte à la prose agréable et privé de fautes.

Il est donc essentiel que les entreprises nécessitant une traduction dans un domaine spécifique comprennent qu’elles ont avantage à se tourner vers des agences spécialisées au lieu de s’adresser en premier lieu aux agences de traduction de type “généraliste”, même si cela comporte un coût majeur pour l’entreprise. La garantie de qualité qu’offre un service de traduction spécialisé dans un secteur tel que le droit devrait en effet être un critère déterminant dans le choix d’une agence de traduction, tenant compte du fait que la précision terminologique d’un contrat est un facteur essentiel au bon déroulement de toute affaire commerciale.